Dynamique territoriale de transition énergétique

Socio-Economique

Socio-economique

Les projets de méthanisation, surtout quand ils sont portés par des collectifs, peuvent être soutenus par et contribuer à la transition énergétique et écologique dans leurs territoires.

Le soutien des collectivités territoriales est facilité quand il existe une dynamique pré-existante (par exemple dans les TEPOS). Les acteurs comprennent alors bien la logique gagnant-gagnant [Pottier 2017]. Les collectivités territoriales peuvent jouer un triple rôle de facilitateur des rencontres et échanges entre porteurs de projets et acteurs locaux, d'acteur neutre dans ces échanges et de pédagogue pour mettre des connaissances à disposition du public [Bourdin et al. 2019]. Les unités de méthanisation contribuent alors à remplir les objectifs de valorisation des déchets et/ou de production d'énergies renouvelables fixés dans les schémas directeurs [Bourdin et al. 2019].

Le caractère territorial du projet est renforcé par la diversité des acteurs impliqués, des intrants collectés et des valorisations des produits (énergie comme digestat). La société de projet peut aussi ouvrir son capital aux collectivités locales ou faire appel au financement participatif, qui permet aux citoyens de bénéficier d’une part des retombées financières de l’installation [Nouvelle-Aquitaine 2018]. La démarche participative sur le sujet de la transition énergétique a d’autres effets locaux : elle permet de redonner confiance des citoyens aux élus et montre aux élus que les citoyens peuvent prendre de bonnes décisions [Arene 2018].

Sources
Aude Pottier et Angélique Bègue, 
Implication des collectivités dans l’économie mixte autour des ENR : le cas de la méthanisation en Nouvelle-Aquitaine
, décembre 2017 , Journée d’étude «Méthanisation et territoires »
Sébastien Bourdin, Fabien Nadou et François Raulin, 
Les collectivités locales comme acteurs intermédiaires de la territorialisation de la transition énergétique : l'exemple de la méthanisation
, 2020 , Géographie, économie, société 2019/4 (Vol. 21), pages 273 à 293