La transition énergétique amène des retombées majeures en termes d’emplois à l'échelle territoriale. La méthanisation génère des emplois qui interviennent de façon temporaire, lors de la conception et de la construction de l’unité de méthanisation, ou de façon permanente dans l’exploitation et la maintenance de l’unité.

La création d’emplois par la filière méthanisation agricole est importante. Une étude de l’ADEME dans la région des Hauts-de-France a en effet montré que les filières mobilisant de la biomasse, comme le bois-énergie ou la méthanisation, génèrent plus d’emplois que les autres filières d’énergies renouvelables.

Les emplois créés peuvent affecter différents secteurs de l’économie, en fonction de s’ils sont associés aux activités de production directe de la filière, aux activités amont ou aval, etc. L'Ademe classe les emplois créés en trois catégories : 

• Les emplois directs sont associés aux activités de production directe qui concernent des produits spécifiques à la filière.

• Les emplois indirects sont les emplois associés aux activités des fournisseurs de biens et services (consommations intermédiaires).

• Les emplois induits sont les emplois qui relèvent des interactions de la filière avec le reste de l’économie comme les effets d'entraînement de l’augmentation de l’activité de la filière et de ses fournisseurs sur la croissance macro-économique (via la consommation, l’investissement et la balance commerciale).

Même si la dynamique est présente sur l’ensemble de la chaîne de valeur du biogaz, les emplois directs se concentrent majoritairement sur les activités d’exploitation-maintenance, de gestion des cultures intermédiaires à vocation énergétique, de fabrication et de pose d’équipements.

La méthanisation contribue à développer l’activité économique en milieu rural. Selon l’étude Transitions, elle crée en moyenne 3 à 4 emplois directs par installation liés aux activités d’exploitation et de maintenance (tout type d’installation confondue).