Méthanisation et cultures agricoles

Agronomique

Agronomie

Les cultures utilisées en méthanisation n'ont pas vocation à remplacer les cultures à vocation alimentaire. Selon la réglementation française, les cultures principales ne peuvent pas représenter plus de 15% du volume entrant dans un méthaniseur. En revanche, des cultures intermédiaires (cliquez ici pour aller plus loin) peuvent être employées sans limite de quantité.

Les cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) s’intègrent dans le fonctionnement des exploitations agricoles entre les autres cultures. Leur mise en place peut également permettre de diversifier les espèces cultivées sur les exploitations agricoles et rend divers services au sol, aux plantes cultivées ainsi qu'à l'environnement dans lequel elles évoluent.

La méthanisation des CIVE peut entrer en concurrence avec d'autres usages ou d'autres fonctions, directement ou indirectement. Le recours aux cultures dédiées est limitée par la réglementation (décret du code de l'environnement) à 15% du tonnage entrant sur une moyenne triennale glissante (les prairies permanentes étant exclues de ce calcul) et des limites plus strictes existent parfois pour l'octroi du subventions publiques. Néanmoins le développement rapide de projets peut entraîner un engouement pour ces cultures principales (maïs, betteraves, sorgho...) à fort potentiel méthanogène, notamment si les contrôles pour vérifier le non dépassement des 15% sont mal ou peu assurés. Par ailleurs, dans le cas de projets de grande ampleur, même limités à 15% du tonnage, l'usage de cultures principales au détriment de la production alimentaire pourra avoir un effet sur le prix des fourrages, et ces effets sont peu documentés aujourd'hui.